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CERCLE LECTURE JEAN MACE
16 décembre 2012

EDWARD HOPPER, ENTRACTES, Alain CUEFF

entractes alain cueff

« Tableau après tableau, Edward Hopper a découvert l'Amérique. Terre déjà conquise et d'apparences familières, ce monde en attente n'avait jamais été vu dans son énigmatique simplicité : rivages déserts, promesses oubliées, rêves et silences continués... Dans ce théâtre équivoque, les acteurs cherchent leur rôle sous une lumière impérieuse, leurs ombres perdues dans les décors. Hopper n'a pas fabriqué ces images : il les a pensées et les a peintes. Simples, immédiates, offertes avec l'évidence d'un souvenir personnel, réalistes et surnaturelles, familières mais lointaines. Les lieux communs sont hantés, les évidences aveuglées, les mystères creusés dans les certitudes de la vision. Déjà vu ? Oui, mais rien qui y ressemble. Tout est question de perspective : il s'agit de la faire valoir dans sa singularité. »

Alain Cueff.

La presse en parle :

« Alain Cueff profite de la rétrospective du Grand Palais pour réfléchir à la peinture de celui qui a influencé Hitchcock, l'autre maître absolu du suspens au cinéma. À travers ses écrits, ses voyages en Europe, la confrontation avec ses contemporains ou des analyses de tableaux, l’historien de l’art tente de comprendre une œuvre si complexe qu'elle semble se dérober chaque page un peu plus… » L’œil, septembre 2012.

Comme je vais avoir la chance de voir, en janvier, la rétrospective au Grand Palais à Paris, je me suis régalée avec le livre que Alain CUEFF a consacré à Edward HOPPER.

Voilà quelques extraits que j'ai relevé parce qu'ils correspondent à mon ressenti:

"Hopper parvient à créer une image autosuffisante, détachée du temps historique comme de l'espace concret"

"Hopper était rarement satisfait de lui-même, et quand il l'était, son caractère réservé autant que ses principes éthiques l'empêchaient d'en jouir."

"Les vides qui nous séparent des personnages pétrifiés de Hopper constituent eux-mêmes des espaces hantés - d'autant plus vivement ressentis qu'ils demeurent irréfléchis"

"Hopper ne fait pas allègeance à un genre pictural (le réalisme), mais tire parti de ses ressources pour manipuler le spectateur, lui faire éprouver d'obscures sensations avec une intensité d'autant plus grande qu'il ne s'y croit pas exposé."

"J"ai souligné les processus d'élimination, d'occultation, de dispense d'information, sont au coeur de l'esthétique de Hopper."

alain cueff

Alain Cueff,Alain Cueff est né en 1960. Cet historien d'art, spécialiste d'art contemporain est professeur à l'Université de Lille-III ainsi qu'à la Rijksakademie d'Amsterdam. Il débute une carrière de romancier en 1994 en publiant "Un jour tous les jours" (Seuil), puis "Trois femmes blanches" (Verticales) en 1999.

Il est également un spécialiste et un passionné d'Andy Warhol à qui il consacre d'ailleurs plusieurs ouvrages. Il est commissaire de l'exposition Le grand monde d'Andy Warhol qui a lieu au Grand Palais en 2009.

En 2012, il publie un essai sur le peintre américain Edward Hopper (sa place dans la vie culturelle et intellectuelle de son temps, son vocabulaire pictural, ses thèmes, etc).

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