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CERCLE LECTURE JEAN MACE
14 janvier 2013

L'HOMME QUI SOURIAIT Henning MANKELL

l'homme qui souriait

 Je ne suis pas une lectrice de roman policier. Je n' ai lu que des SAN ANTONIO (!)....Et l'occasion m'a été donnée de lire "L'Homme qui souriait" et de découvrir un auteur, Henning MANELL. Je ne l'ai pas regretté. J'ai trouvé l'énigme bien ficelée, même si,il faut bien que les événement s'enchaînent et que le livre se termine.... La prégnance du contexte politique et sociologique suédois, la psychologie des personnages m'ont réconciliée avec ce genre de roman.

Voilà une critique plus exhaustive:

"Le dira-t-on jamais assez : il en est de l'ordre des parutions françaises des romans de Henning Mankell comme des voies du seigneur : elles sont impénétrables : L'Homme qui Souriait se situant, si on respecte la chronologie, après Les Chiens de Riga et La Lionne Blanche puisque l'intrigue débute en octobre 1993.

Cependant, il semble bien cette fois qu'il en soit terminé des aventures (mouvementées dans le temps) du commissaire Wallander et que sa fille Linda prenne désormais le relais avec la première de ses enquêtes : Avant le Gel, à paraître fin 2005, début 2006.

Ou alors aurons-nous la surprise de voir arriver un recueil de nouvelles inédites qui nous présentera le Wallander d'avant Meurtriers sans Visage...

Pour en revenir à L'Homme qui Souriait, il s'agit donc du quatrième roman de Henning Mankell où apparaît son inspecteur favori.

Un vieil avocat se pose un cas de conscience : il a découvert que son principal client n'est pas si honnête qu'il veut le faire croire, mais c'est aussi ce même (gros) client qui, depuis plusieurs années, assure le chiffre d'affaire du cabinet qu'il dirige avec son fils. Doit-il, ou non, en parler à son associé ? On ne connaitra jamais sa décision finale ; il est abattu sur une route déserte, par une nuit de brouillard, et le meurtre est maquillé en banal accident de la circulation. Puis c'est au tour du fils d'être assassiné après avoir confié ses soupçons quant à la mort accidentelle de son père à une vieille connaissance, l'inspecteur Kurt Wallander, en retraite sur les plages immenses de l'île danoise de Jylland, où il rumine sa décision de quitter définitivement la police. Lorsque ce dernier apprend la mort de son ami avocat, il reprend le collier et déchire sa lettre de démission pour, pris par le remord, tenter d'élucider ce crime commis alors qu'il avait refusé son aide à un ami...

 

Wallander n'est pas en grande forme au début de ce roman, il sort de dépression et se remet à peine d'avoir tué un homme, en état de légitime défense certes, mais le geste le hante. D'autant plus qu'à ce moment là, dans ce champ noyé de brouillard, sa seule volonté était de voir l'homme en face de lui mourir... Cet épisode (cf. Les Chiens de Riga) a changé sa vie : "C'était un point de non-retour ; un enterrement et une naissance, les deux à la fois".

Wallander cesse donc de s'ausculter le nombril et reprend donc du service après l'assassinat de Sten Torstensson. C'est aussi pour lui l'occasion de rencontrer une nouvelle collègue féminine : Ann-Britt Höglung, et pour Mankell de nous rappeler le fossé qui, selon lui, sépare aujourd'hui plus qu'hier les générations. Car si Wallander fait partie de ceux qui ont grandi avec le modèle suédois et subissent de plein fouet la perte de ses valeurs fondamentales, Ann-Britt, quant à elle, représente plutôt ceux qui n'ont vu que le déclin de ce fameux modèle : "Le monde est peut-être le même. Mais son image, non".

Mais cette enquête menée dans les milieux du pouvoir et de l'argent est aussi l'occasion pour Henning Mankell de nous confier ses craintes (fondées) concernant la corruption organisée qui menace les institutions, et la fausseté, l'hypocrisie des rapports entre les pouvoirs politiques et économiques, voire une certaine servilité des premiers envers les derniers.

Il aborde bien sûr les transformations de l'idéal économique suédois en modèle libéral où, comme partout, le secteur privé prend en charge les missions même de l'état et où le maître mot est rentabilité et son pendant l'insignifiance de la vie humaine.

Un constat sombre et désabusé (mais réaliste) de la vie occidentale qui augure d'un avenir par forcément lumineux... 

Vous pouvez retrouver cette critique et bien d'autres sur Polar Noir (http://polarnoir.neuf.fr)

QUIZ_Henning-Mankell_8282

 

Henning Mankell est né en 1948 dans le Härjedalen, province situé au centre de la Suède. Très vite abandonné par sa mère, il est élevé par son père, juge d'instance. Ses premiers rêves : devenir artiste et voyageur. Le premier le mènera à Paris à l'âge de seize ans où il écrit et répare des clarinettes, le second, quelques années plus tard, en Afrique. D'abord en Guinée Bissau où il tombe amoureux du continent tout entier, puis en Zambie dans les années 70, et enfin à partir de 1985 à Maputo au Mozambique où il dirige la seule troupe de théâtre professionnelle du pays.
Gendre d'Ingmar Bergman dont il a épousé en secondes noces la fille Eva, il partage sa vie entre l'Afrique et la Suède en écrivant romans, pièces de théâtre et ouvrages pour la jeunesse.
En 1991, il publie 

Meurtriers sans Visage où apparait pour la première fois Kurt Wallander, inspecteur de police dans une ville moyenne,  du sud de la Suède ,YSTAD (ville ou les touristes viennent voir le commisariat!!!) , et qui deviendra le personnage récurent de ses romans policiers. 

Henning MANKELL est invité à la 9 ème édition de QUAIS DU POLAR qui aura lieu à LYON du 29 mars au 1er avril 2013.

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