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CERCLE LECTURE JEAN MACE
3 novembre 2013

LA CHAMBRE DES VIES OUBLIES Stella DUFFY

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Un bon livre qui ne vous donnera pas  le grand frisson, mais qui vous fera arpenter un quartier de Londres. Si vous connaissez les lieux vous y prendrez grand plaisir, sinon le défilé des noms de rue vous deviendra vite fastidieux.Le sujet m'avait séduite: écrire sur les objets trouvés dans les poches des vêtements donnés à nettoyer dans un pressing. Mais c'est plutôt la chronique de la vie de certains habitants du quartier, tous en lien avec Robert qui tient ce pressing, comme sa mère l'avait fait avant lui.

L'heure de retraite a sonné pour lui et il va initier pendant une année son repreneur Akeel, un Paki, pur fils d'East London.   

Attention la fin est imprévisible et vous donnera le choc émotionnel qui vous laissera une trace de la lecture de ce livre qui vous aura tenu en très agréable compagnie.

"L'enfant est devenu homme, le célibataire s'est marié, l'époux a divorcé; un garçon, mari, père puis retour à la case départ, plus que Robert seul. Comme si tous ces évènements s'étaient déroulés dans l'arrière boutique, il nettoyait les tâches, raccomodait les accrocs, repassait les chemises d'autres hommes"

Voilà ce qu'en dit la Chronique rédigée par Sylire  

chroniquesdelarentreelitteraire.com/..

Feb 22, 2010

La chambre des vies oubliées de Stella Duffy chez Grasset

Le décor de cette histoire est un quartier populaire et multiethnique au sud de Londres, Loughborough Junction. Un de ses habitants de longue date, Robert, envisage de vendre son pressing pour prendre sa retraite. Akeel, jeune homme d’origine pakistanaise, est le premier acquéreur potentiel. D’abord réticent, au fond il n’est plus si pressé de vendre, Robert finit par se laisser séduire par la motivation et le sérieux du jeune homme. Il propose à Akeel de travailler en binôme avec lui pendant un an afin de lui transmettre son savoir, ce que le jeune homme accepte bien volontiers.

Le roman retrace cette année charnière de la vie de Robert, une année où ses souvenirs remontent à la surface, où il doit mettre de l’ordre dans sa boutique mais aussi dans sa vie. Parallèlement, nous faisons connaissance avec quelques habitants du quartier, auxquels l’auteur consacre des chapitres complets : une jeune fille au pair amoureuse du maître de maison, deux clochards, une vieille femme dont la mémoire s’envole, un père de famille mafieux… Peu à peu nous nous familiarisons avec ce quartier populaire et grouillant de vie. Au terme d’une année, Robert aura la satisfaction non seulement d’avoir transmis son savoir, mais également d’avoir pu confier à son repreneur l’étonnant secret de la chambre des vies oubliées, qui n’est pas sans rapport avec la vie du quartier. La complicité qui s’instaure entre les deux hommes permettra à Robert de se soulager de son propre secret, peut être le plus lourd parmi ceux que referme sa mystérieuse chambre.

Dès les premières lignes, j’ai fait le rapprochement entre ce livre et celui de Paul Auster « Brooklyn Follies ». Les deux romanciers racontent le quartier d’une grande ville au travers du quotidien de ses habitants, que l’on découvre au fil des pages. Je n’irai pas jusqu’à dire que Stella Duffy a le talent d’un Paul Auster, la barre est placée bien haut, mais le roman est plutôt agréable à lire et les personnages attachants, notamment Robert, commerçant plein d’humanité et tourné vers les autres. Je connais très peu Londres, mais je pense que les gens qui connaissent la ville aimeront parcourir des lieux qu’ils connaissent et qu’ils verront peut-être sous un nouvel angle. Les autres lecteurs découvriront une ville bien différente de celle des cartes postales et impossible à appréhender pour le touriste qui ne sort pas des sentiers battus.

Biographie Stella Duffy

Naissance à Londres .
Née en 1963 à Woolwick, un district du sud-est londonien, d'un père néo-zélandais et d'une mère anglaise, Stella Duffy est la benjamine d'une fratrie de sept enfants. Elle suit ses parents à l'âge de cinq ans alors qu'ils s'installent en Nouvelle-Zélande. Puis elle suit des études de théâtre et de littérature anglaise à l'université Victoria de Wellington avant de retourner s'installer à Londres.
Elle débute une carrière d'auteur par l'écriture d'un roman policier, Les Effeuilleuses (1994), premier ouvrage d'une série consacrée à Saz Martin, pétillante détective homosexuelle qui investit le milieu des call-girls internationales. À ce jour, cette série compte cinq romans. Trois ont été édités en France dans la collection "Serpent noire" du Serpent à plumes : Les Effeuilleuses, Beneath the Blonde (1997) et Chaire fraîche (1999). Alternativement, elle publie huit autres romans de littérature générale, et plus de cinquante nouvelles, dont deux policières, "Martha Grace" (2002) et "Come Away with Me", (2013) sont récompensées d'une CWA Short Story Dagger par la Crime Writers' Association.
Stella Duffy, par ailleurs, a écrit dix pièces de théâtre, dont The Book of Ruth (and Naomi), pour le Bush Theatre, adaptation très libre de Médée. Actrice, elle est membre d'une compagnie d'improvisation depuis 1998. Elle a déjà effectuée une carrière solo en tournant à Londres, Belfast, Cardiff, Dublin, York et Amsterdam, et est metteur en scène. En 1997, elle apparait dans un épisode de la série policière The Bill pour ITV.

La Chambre des vies oubliées, sélectionné pour le Orange Prize britannique en 2008, est son premier roman littéraire.

Stella Duffy pratique le bouddhisme et vit à Lambeth avec sa compagne, la dramaturge Shelley Silas.

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