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CERCLE LECTURE JEAN MACE
12 février 2012

La Gifle Christos TSIOLKAS

Le sulfureux Christos Tsiolkas débarque avec La Gifle. Un premier roman qui pulvérise les mythes de l'Australie.

"Une réputation de mauvais garçon. Une plume qui ne s'encombre pas de bonnes manières. Né en 1965 à Melbourne, fils d'immigrés grecs, Christos Tsiolkas débarque en France avec cette Gifle qui, en Australie, a mis K.-O. 100 000 lecteurs. Ce qu'ils y ont découvert, c'est un tableau très sombre de leur propre société, un melting-pot que le romancier fait exploser comme une grenade. 

Tout commence pourtant dans le meilleur des mondes, sous des effluves de chutney et de tarama : dans la banlieue de Melbourne, Hector et Aisha ont invité leurs amis pour un plantureux pique-nique. Il est grec. Elle est indienne, et vient d'avaler un Valium pour être plus relax. La journée s'annonce radieuse, les adultes boivent, les gosses jouent au cricket et, soudain, c'est le clash : Harry, le cousin d'Hector, administre une gifle monumentale au petit Hugo, 4 ans, un gamin hyper- gâté, insupportable, qui tète encore sa mère et fracasse les télécommandes quand on n'obéit pas à ses caprices. Sacrilège, on a osé toucher à l'enfant roi ! Ses parents appellent la police et la fête dégénère... 

A partir de cet incident - et du procès qui s'ensuivra - Tsiolkas se glisse dans les coulisses pour brosser à l'acide le portrait des invités, une quinzaine de personnages qui sont autant d'emblèmes de l'Australie d'aujourd'hui : derrière les façades d'une société qui s'affiche comme un miracle de métissage et de tolérance, le spectacle est accablant. Alcool, drogue, vulgarité effroyable, frustrations familiales, homophobie, conflits interethniques, racisme, c'est à une diatribe impitoyable que se livre Tsiolkas, en maniant sarcasmes et dérision comme autant de boomerangs. Une sacrée gifle, entre Les Corrections, de Jonathan Franzen, et Trainspotting, d'Irvine Welsh. "

J'ai été attiré par ce livre après un séjour en Australie. Ce gros roman se lit facilement après avoir identifié chacun des personnages. Il faut cependant faire un petit effort. Après le récit de la "party" organisée par Hector et Aisha, le livre se poursuit, par des chapitres consacrés à un seul personnage, ses relations avec les autres, et nous entrons dans un dédale complexe et intimiste.....

Par ailleurs j'ai été frappée par un style d'écriture que je n'avais encore jamais rencontré. En effet, C. TSIOLKAS nous livre, parfois, en parallèle, ce que pense le personnage et ce qu'il dit à son interlocuteur, extrait du livre:

-Tu ferais mieux de venir avec moi.

"vas te faire foutre"

-Je fais les courses

Ce qui donne beaucoup de réalisme et de clarté à la compréhension du personnage.

[LIVRE] 
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