Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CERCLE LECTURE JEAN MACE
20 mai 2013

JESUS MAN, Christos TSIOLKAS

imagesJ'ai trouvé ce livre sur la table des nouveauté à la BM Jean-Macé, et comme j'avais beaucoup aimé "La Gifle" du même auteur, je m'en suis emparée.....Il s'agit de l'histoire des 3 frères STEFANO, australiens nés d'un père, véritable "aussie" et d'une mère immigrée gecque.L'histoire est ponctuée par la présence de corbeaux qui interviennent, sans que j'ai pu découvrir le lien entre leur présence et l'événement concomittent.......

Il y a l'ainé, Dominic, Thomas et Lou. Avec Dominic nous sommes dans une relative "normalité", mais avec Thomas, c'est une véritable descente aux enfers dans un langage cru, brutal, violent, pour décrire l'indescriptible......J'ai été bousculée, effarée, par cette lecture, dont l'écriture n'est pas vraiment remarquable.

Avec Lou, on cherche à comprendre comment Thomas en est arrivé là. Mais lui même est torturé par ses affres, ses doutes sur ses préférences sexuelles.

Du sexe, de la drogue, de l'alcolisme, du racisme, de la violence le tout dans un paroxysme qui m'a conduit à la limite de la crédulité.Vraiment, en Australie il existe ces types de personnages? la vie est comme cela à Melbourne?

Il me faudra lire un autre ouvrage de cet auteur pour me réconcilier avec l'i'mpression positive que j'avais eu avec "La Gifle"

 

Voilà ce qu'en dit Christiane Miege chroniquesdelarentreelitteraire.com: 

« Vieille Australie blanche veut la guerre

Jeune Australie blanche veut la paix

Vieille Australie noire veut la paix

Jeune Australie noire veut la guerre »

Ce graffiti retranscrit par Christos Tsiolkas dans son roman, fustige le racisme qui gangrène l’Australie contemporaine et pourrait être la colonne vertébrale de ce « Jesus Man » sur laquelle vont se greffer tous les maux destructeurs d’une société malade de son passé.

Sans vraiment de qualités stylistiques, ce long roman « cinématographique » souvent ennuyeux et répétitif dans sa première moitié, possède cependant un atout puissant dans sa dénonciation sans appel d’une partie de notre société désespérée, qui fait le nid de toutes les noirceurs humaines.

Au rythme invariable de descriptions lapidaires souvent inintéressantes et courts dialogues véhiculant malgré tout nombre de clichés, l’auteur raconte une histoire familiale édifiante. Celle des Stefano depuis ses origines grecques et italienne, parmi une Australie haineuse de ses aborigènes et immigrés, jusqu’au drame qui va l’anéantir et par là même réveiller enfin le lecteur.

Le moment le plus puissant de « Jesus Man » est la vertigineuse descente aux enfers de l’un des trois frères, en une successions de scènes crues de plus en plus désespérées. Brassant ses pulsions sexuelles, ses lamentations sur son obésité, ses réflexions haineuses envers la société, son travail, les femmes et sa famille, Tommy passe son temps devant la télévision à se gaver de nourritures et de séances masturbatoires jusqu’au dégoût de lui-même. La fin inéluctable crucifie son refus d’une éventuelle aide de la famille, de ses amis, de l’amour ou de la religion.

La dernière partie reprend figure humaine en la personne touchante de Luigi, revers de la médaille originelle, et sauve du néant le sujet de ce roman. Par une longue quête initiatique, le cadet de la fratrie remonte jusqu’à l’acte fondateur et trouvera finalement sa sortie du désespoir.

Ce roman essentiellement descriptif tranche à grands coups de hache dans les travers de la société et de l’âme humaine. Honte et culpabilité amplifiés par la télévision et la pornographie entraveraient nos quêtes de bonheur jusqu’à la destruction de l’autre et de soi-même.

Pour terminer dans la nuance du graffiti initial, soulignons une veine poétique et imaginaire qui traverse en noir et blanc ce roman, qui va de l’innocence virginale des enfants à la malédiction des corbeaux noirs qui planent sur la famille Stefano.

Chronique rédigée par Christiane Miège . chroniquesdelarentreelitteraire.com 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
CERCLE LECTURE JEAN MACE
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité