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CERCLE LECTURE JEAN MACE
2 août 2012

NI VALISE, NI CERCUEIL, Pierre DAUM

ni valise daum

ni valise ni cercueil_0

Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie

"Depuis quarante-cinq ans, les rapatriés ont toujours soutenu l’idée qu’ils avaient été « obligés » de quitter l’Algérie au moment de l’indépendance en 1962, car, menacés physiquement par les « Arabes », ils n’auraient pas eu d’autre choix. Pourtant, à la fin de la guerre, deux cent mille pieds-noirs ont décidé de demeurer dans le nouvel Etat."

Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient indépendante. Six cent mille Pieds-noirs ont déjà pris le chemin de l’exil, mais quatre cent mille restent. Au premier janvier 1963, plus de deux cent mille Européens et Juifs ne sont toujours pas partis, tentant le pari de l’Algérie algérienne. Ceux-là, qui les connaît ? Depuis un demi-siècle, les seules voix audibles sont celles des Rapatriés de 1962. Et parmi eux, qui entend-on le plus souvent ? Les plus nostalgiques de l’Algérie française, ceux qui affirment qu’ils sont “tous partis”, et qu’ils n’avaient le choix qu’entre “la valise ou le cercueil”. Or, ces affirmations sont fausses. La seule présence, attestée par les archives, de ces deux cent mille Pieds-noirs présents en Algérie en 1963, le prouve amplement.

PIERRE DAUM
BENJAMIN STORA
 - PRÉFACIER 

1962 : après les accords d'Evian des dizaines de milliers de Pieds-noirs sont restés vivre en Algérie. C'est vingt à trente ans plus tard seulement, dans le contexte des années de guerre civile, qu'ils se sont rapatriés. Pierre Daum est allé à la rencontre de ceux qui, au lendemain de l'indépendance, n'ont choisi "ni la valise ni le cercueil".

Cinquantenaire de l'Indépendance Algérienne m'oblige à me souvenir de ces événements qui me sont contemporains, même si je n'ai pas vécu en Algérie.

Pour moi aussi, le choix ne me semblait pas possible et j'ai "marché" avec la pensée dominante.

Je n'imaginais pas que certains puissent être restés en Algérie, sans avoir nécessairement un patrimoine à défendre, mais tout simplement parce que c'était leur pays et qu'ils n'en connaissaient pas d'autres.

Après l'aspect historique et documentaire, ce sont les témoignages qui m'ont passionnés:

Cécile SERRA 90 ans résident dans le quartier du golf à Alger, Jean-Bernard VALIN, douze ans en 1962, originaire de Ouled Fayet, Germaine RIPOLL, 82 ans tient un restaurant à Arzeww.........et bien d'autres qui nous exposent leurs motivations, leurs espoirs, leurs déceptions, tout ce qui fait une vie........

Mais la conclusion largement partagée donne à réfléchir:" nous vivions de facto avec un sentiment de supériorité, nous nous sentions plus civilisés"   

Un très beau livre que je recommande chaleureusement, qui n'aurait pas pu être écrit avant! 

ni valise exode

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