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CERCLE LECTURE JEAN MACE
15 août 2014

TRANSATLANTIC, Colum McCANN

9782714450074L'auteur exige du lecteur une mémoire sans faille. Ne perdez jamais du vu Lily Duggan. Même lorsque vous traverserez l'Atlantique aux côtés des aviateurs. Quand vous accompagnerez Frederic Douglass,le "Dark dandy", noir américain dans son combat contre la Ségrégation. On encore lorsque qu'avec George Mitchell   vous tenterez de ramener la paix entre les Irlandais et les Anglais.

L'auteur ne nous fait pas de cadeau. Il ne sème pas de petits cailloux blancs pour nous permettre de nous situer dans le fil du roman et surtout situer les personnages les uns par rapport aux autres.

Dans le dernier tiers du livre, il est possible de "raccrocher les wagons" autour de cette lettre expédiée, mais jamais ouverte, qui a parcouru le temps, intacte jusque dans les mains d'Emily et lui donne tant d'espoir.

Cette anecdote me paraît être le maillon faible de cette fresque.

Mais en refermant ce livre, auquel j'ai pris beaucoup d'intérêt pour chacun des personnages, j'ai eu le sentiment d'avoir "flotter" dans les enchaînements des chapitres les uns aux autres.Si j'avais été prévenue de la  particularité de ce roman, je n'aurai pas eu ce sentiment,me semble t-il. Et je n'ai pas regretté mon opiniâtreté à poursuivre la lecture, en me disant "je vais bien finir par comprendre le lien entre les personnages".

N'est-ce-pas le trop plein d'érudition de l'auteur sur chacun des thèmes abordés qui crée cela ? quand je lis la liste impressionnante des personnes que Colum McCann remercie, je me demande pourquoi tant de contributeurs pour écrire un roman???

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 Pour aller plus loin voici ce qu'en dit TELERAMA 

Ce sont d'abord des histoires d'hommes. Saisissantes. Eblouissantes par leur puissance d'évocation. La première vous plonge dans la tension du premier vol transatlantique sans escale, comme si vous étiez le troisième passager de l'avion d'Alcock et Brown, qui parvinrent à relier l'Amérique à l'Irlande, en 1919. Le texte alors remonte le temps, sans transition, évoquant la figure de Frederick Douglass, ancien esclave devenu militant de l'abolitionnisme au XIXe siècle. Ces deux histoires ont chacune leur style, leur rythme, leur poétique propres. On se laisse volontiers conduire, même si l'on ignore encore l'intention de l'auteur, vers un troisième récit, consacré à George Mitchell, le sénateur américain, infatigable artisan du processus de paix en Irlande, à la fin des années 1990. D'une histoire à l'autre, des liens se tissent pourtant, des motifs reviennent en écho, des personnages se croisent. Des femmes en particulier, toutes issues d'une même lignée entre le XIXe et le XXIe siècle. Le roman, alors, se concentre sur elles, anonymes, fictives, mais tout aussi vivantes pour le lecteur. Colum McCann, Irlandais installé à New York, multiplie les ponts entre les deux rives de l'Atlantique, la grande et les petites histoires, passé et présent indissociables. Il passionne par l'intérêt qu'il porte à la mar­che du monde et par l'engagement de son regard. Et touche au plus intime quand il saisit en plein vol le temps qui fuit et la vie qui continue de battre, par-dessus les tombeaux.

Le 14/12/2013 - Mise à jour le 10/12/2013 à 17h28
Michel Abescat - Telerama n° 3335

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